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Les concepts de physique de la plongée et leur application pratique


La physique de la plongée. Ces deux mots peuvent faire frissonner même les candidats Divemaster les plus motivés. Et soyons honnêtes : essayer de mémoriser des formules et des lois sans comprendre comment elles s’appliquent sous l’eau, c’est à peu près aussi fun que de vider un masque dans une mer agitée. Mais voilà le truc : la physique de la plongée ne doit pas forcément être un casse-tête. En fait, vous vivez déjà ces principes à chaque plongée !

Ce guide va vous aider à relier ces concepts abstraits à des situations de plongée concrètes, pour les rendre plus faciles à comprendre (et osons le dire, intéressants). C’est parti !


La loi de Boyle : ce n’est pas juste une formule, c’est votre gilet stabilisateur

Ce que dit le manuel : la pression et le volume sont inversement proportionnels. Quand la pression augmente, le volume diminue, et vice versa (à température constante).

Application en plongée : votre gilet stabilisateur est la loi de Boyle en action ! Quand vous descendez, l’air dans votre gilet se comprime, son volume diminue et vous coulez plus vite si vous n’ajoutez pas d’air. Quand vous remontez, cet air se dilate, ce qui peut vous propulser à la surface si vous ne le libérez pas.

À tester : la prochaine fois que vous pratiquez à 5 mètres, ajoutez juste assez d’air dans votre gilet pour être neutre. Puis descendez à 10 mètres sans toucher à l’inflateur. Vous remarquez que vous coulez plus facilement ? C’est la loi de Boyle qui rend votre gilet moins efficace à cause de la compression de l’air à l’intérieur.


Plongeur à Nusa Penida
La flottabilité, tu maîtriseras

Le principe d’Archimède : pourquoi ta ceinture de plomb est essentielle

Ce que dit le manuel : tout corps immergé totalement ou partiellement dans un fluide subit une poussée égale au poids du volume de fluide déplacé.

Application en plongée : voilà pourquoi vous avez besoin d’une ceinture de plomb pour descendre, même si votre poids corporel ne change pas sous l’eau. Votre corps et votre équipement déplacent de l’eau, ce qui crée une force vers le haut (la poussée) qu’il faut contrer pour descendre.

À tester : comparez combien de plomb il vous faut avec une bouteille en alu vs une bouteille en acier. L’acier déplace la même quantité d’eau mais est plus lourd, donc il a une flottabilité négative – ce qui veut dire que vous aurez besoin de moins de poids sur votre ceinture.


La loi de Charles : pourquoi votre bouteille semble différente à Bali et en Islande

Ce que dit le manuel : le volume et la température sont proportionnels. Quand la température augmente, le volume augmente (si la pression reste constante).

Application en plongée : quand vous remplissez une bouteille dans l’eau froide puis que vous entrez dans de l’eau chaude (ou l’inverse), la pression indiquée change, même si vous n’avez pas consommé d’air. C’est pourquoi il faut laisser la bouteille s’acclimater à la température de l’eau avant de se fier aux indications de pression.

À tester : remplissez votre bouteille un matin frais, puis vérifiez le manomètre après l’avoir laissée au soleil pendant quelques heures. La pression sera plus élevée, non pas parce que vous avez de l’air en plus par magie, mais grâce à la loi de Charles !



Manomètre de plongée

La loi de Henry : la science derrière les accidents de décompression

Ce que dit le manuel : la quantité de gaz qui se dissout dans un liquide est proportionnelle à la pression partielle de ce gaz au-dessus du liquide.

Application en plongée : c’est pourquoi l’azote se dissout dans votre sang pendant la plongée, et pourquoi il peut former des bulles à la remontée si vous remontez trop vite. C’est la base même de la théorie de la décompression !

À tester : après votre prochaine plongée, secouez une canette de soda et ouvrez-la tout de suite. Puis prenez une autre canette, attendez 5 minutes, et ouvrez-la doucement. Le premier scénario, c’est comme une remontée rapide (changement de pression rapide qui fait sortir le gaz dissous brutalement), le second, c’est comme une remontée contrôlée avec palier de sécurité.


La loi de Dalton : pourquoi vous planez à 30 mètres

Ce que dit le manuel : la pression totale d’un mélange gazeux est égale à la somme des pressions partielles de chaque gaz du mélange.

Application en plongée : quand vous descendez, la pression partielle d’azote augmente, ce qui peut provoquer une narcose. À 30 mètres, vous subissez environ 3,16 ATA de pression partielle d’azote, ce qui peut altérer votre jugement et votre coordination.

À tester : lors de votre prochaine plongée profonde (avec supervision), essayez de résoudre un petit problème de maths ou jouez à pierre-feuille-ciseaux avec votre binôme. Vous serez peut-être surpris de voir à quel point ces tâches simples deviennent difficiles à cause de l’augmentation de la pression partielle d’azote.


La physique est votre alliée, pas votre ennemie

Comprendre la physique de la plongée ne sert pas seulement à réussir un examen – c’est une manière de devenir un plongeur plus sûr, plus confiant, capable de meilleures décisions sous l’eau. Chaque fois que vous ajustez votre flottabilité, que vous videz votre masque ou que vous planifiez une plongée, vous appliquez ces principes, que vous en ayez conscience ou non.

Alors la prochaine fois qu’un concept vous bloque, ne cherchez pas à juste le mémoriser – allez le plonger ! L’expérience est le meilleur des profs, et l’océan est la salle de classe idéale.


Restez bien lesté, plongez en sécurité, et souvenez-vous : en plongée, la physique, ce n’est pas juste de la théorie – c’est une question de survie ! 🤿

 
 
 

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